Le développement moteur est une étape essentielle à la construction de l’enfant qui ne passe pas que par l’acquisition des compétences motrices, mais également par la consolidation de la confiance en soi, la connaissance de son corps et sa relation au monde. En crèche, les professionnels de la petite enfance sont les acteurs privilégiés de cette évolution naturelle et elle a lieu dans un environnement sécurisant, stimulant et bienveillant.
Motricité libre : une pratique à l’écoute du rythme de l’enfant
S’inspirant des travaux de la pédiatre Emmi Pikler, la motricité libre est une pratique de plus en plus intégrée dans les pratiques de crèche. Elle consiste à laisser l’enfant explorer librement ses mouvements sans assistance ou que l’on ne le force à adopter une posture pour laquelle il n’est pas encore prêt. C’est l’enfant qui découvre comment se retourner, ramper, s’asseoir, puis marcher tout seul. Cette autonomie s’acquiert progressivement et favorise un développement harmonieux de la motricité globale tout en permettant de la confiance en soi.
Agencer l’espace pour bouger en toute sécurité
L’environnement est fondamental. Les crèches soutenant le développement moteur aménagent des espaces particulièrement conçus : tapis au sol, modules en mousse, zones de grimpe, miroirs, petits objets à manipuler… Tout est fait pour inciter l’enfant à explorer, se mouvoir, toucher, expérimenter. L’absence d’encombrements et l’accessibilité du matériel permettent à l’enfant de se déplacer librement et en toute sécurité.
De multiples activités pour favoriser l’éveil corporel
Parallèlement à la motricité libre, souvent les petits sont accueillis au sein d’ateliers de motricité accompagnée : parcours sensoriels, jeux de ballon, ramping, danse, yoga bébé… Ces activités permettent déjà le développement de diverses compétences telles que la coordination, l’équilibre, la latéralisation et la conscience du schéma corporel. Évidemment, cela est toujours respecté selon l’âge et les capacités de l’enfant.
Un rôle essentiel pour les professionnels : observer, soutenir, accompagner.
Les professionnels ne vont pas diriger, ils observent et portent aide. En connaissant les avancées de chaque enfant, ils peuvent, s’il le faut, réajuster et stimuler. L’encouragement oral, le regard bienveillant et la présence sont autant d’éléments moteurs de la dynamique d’apprentissage.
Impliquer les parents pour une continuité éducative
La crèche ne remplace pas la maison, elle la complète. Les échanges entre professionnels et familles permettent de renforcer la cohérence éducative. Informer les parents sur les étapes du développement moteur, les rassurer et leur proposer des idées d’activités à la maison favorise la continuité des apprentissages.